Volume 2, numéro 2 - Automne 2008

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Ces enfants qui ne veulent plus voir un parent :

solutions judiciaires et psychosociales

TABLE DES MATIÈRES

  • Un enfant devant la Cour, pourquoi et pourquoi pas : étude de cas d’après des expériences pratiques ( Sylvain BOURASSA )
  • Étude exploratoire des caractéristiques et des comportements de couples parentaux séparés engagés dans une dynamique de détérioration du lien parent-enfant ( Catherine CYR-VILLENEUVE et Francine CYR )
  • L’enfant qui refuse de voir son parent. Coup d’œil d’un juge de la chambre de la jeunesse ( Paule GAUMOND )
  • La rupture du lien adolescent – parent : l’expertise médico-psychologique comme « effet thérapeutique » ( Martine GOFFIN )
  • L’enfant qui refuse de voir un parent ( Élise-Mercier GOUIN )
  • Entre le droit et le devoir d’aimer – L’enjeu identitaire et relationnel au temps du démariage ( Louise HANDFIELD-CHAMPAGNE ) 
  • « C’est lui qui ne veut pas voir sa mère » ( Gérard POUSSIN ) 

 

 


 

UN ENFANT DEVANT LA COUR, POURQUOI ET POURQUOI PAS : ÉTUDE DE CAS D’APRÈS DES EXPÉRIENCES PRATIQUES

Sylvain BOURASSA

Résumé : Les enfants sont au cœur même des litiges de garde et de droits d’accès. Leur opinion est de plus en plus pertinente et importante dans l’établissement de leur meilleur intérêt, pierre angulaire de toutes décisions prises par le tribunal. L’auteur relate les commentaires des enfants appelés à s’adresser au juge qui entend ces litiges, leurs impressions et leurs perceptions du système judiciaire dans lequel ils sont malgré eux appelés à naviguer. Par une brève revue procédurale qui nous permet de mieux comprendre les enjeux, il nous invite à considérer l’importance de bien préparer ces jeunes clients à cette expérience de rencontrer un juge et l’impact de la décision de ce dernier sur la vie de l’enfant. Illustré par des cas vécus, ce texte nous permet de comprendre ce que vivent les enfants et nous permet de mieux diriger nos interventions auprès d’eux.

Me Sylvain Bourassa a obtenu un baccalauréat en droit de l’Université de Montréal en 1990 et a été admis au Barreau du Québec en 1991. Depuis son admission à la profession d’avocat, Me Bourassa exerce sa profession en pratique privée. Il fait actuellement partie de l’étude Duplessis Robillard, à Montréal. Malgré une pratique générale, Me Bourassa concentre ses activités professionnelles en droit de la famille notamment, en représentant depuis plus de 15 ans des enfants devant la Cour supérieure à l’occasion de litiges de garde d’enfants et de droits d’accès. Membre de l’Association des avocats et avocates en droit de la famille du Québec, il a siégé au conseil d’administration de cette association pendant plus de 10 ans. Depuis 2007, il enseigne à l’École du Barreau du Québec, pour les secteurs de droit des personnes et de droit de la famille.

ÉTUDE EXPLORATOIRE DES CARACTÉRISTIQUES ET DES COMPORTEMENTS DE COUPLES PARENTAUX SÉPARÉS ENGAGÉS DANS UNE DYNAMIQUE DE DÉTÉRIORATION DU LIEN PARENT-ENFANT

Catherine CYR-VILLENEUVE et Francine CYR

Résumé : Étude exploratoire des caractéristiques et des comportements des couples parentaux séparés engagés dans une dynamique de détérioration du lien parent-enfant. Cette étude exploratoire s’intéresse aux caractéristiques et aux comportements des couples parentaux séparés impliqués dans une dynamique de détérioration du lien parent-enfant (DLPE). Ces dynamiques, observées dans le cadre d’une séparation, sont caractérisées par l’alignement d’un enfant avec un de ses parents ainsi que par le rejet de son autre parent. Dans le cadre de notre étude, nous avons traduit, adapté et mis à l’essai une grille d’observation des comportements parentaux après la séparation mise au point par Johnston, Walters et Olesen (2005). La version modifiée de la grille a été appliquée à un échantillon de 82 couples séparés pour lesquels le risque de DLPE est qualifié de très faible ou de très élevé. Les résultats démontrent que les deux groupes diffèrent significativement quant à leurs comportements coparentaux aliénants, coparentaux supportant, coparentaux méfiants et également quant à leurs comportements de renversement de rôle. Des différences sont également retrouvées tant chez les mères que chez les pères du groupe où le risque de DLPE est très faible ainsi que dans le groupe où le risque de DLPE est très élevé (et où la mère est le parent dénigrant) et dans le groupe où le risque de DLPE est très élevé (et où le père est le parent dénigrant). Finalement, notre étude révèle que la durée du mariage et l’intensité des conflits telles que rapportées dans le rapport des experts permettent de prédire le risque de DLPE.

Francine Cyr, professeur-chercheur au département de psychologie à l’Université de Montréal. Psychologue clinicienne, elle exerce depuis plus de trente ans auprès de familles séparées et les assiste à toutes les étapes de la rupture et de l’après rupture. Dans ses recherches et sa pratique clinique elle s’intéresse au phénomène d’aliénation parentale et aux divorces hautement conflictuels. Ses travaux sont axés sur l’évaluation et l’intervention auprès de ces familles à risque.

Catherine Cyr-Villeneuve est une doctorante au département de psychologie de l’Université de Montréal. Dans le cadre de sa thèse de doctorat, elle s’intéresse au phénomène de la détérioration du lien parent-enfant.

L’ENFANT QUI REFUSE DE VOIR SON PARENT. COUP D’OEIL D’UN JUGE DE LA CHAMBRE DE LA JEUNESSE

Paule GAUMOND

Résumé : Que fait un juge de la Chambre de la jeunesse face au refus d’un enfant de maintenir des contacts avec son parent ? Est-il lié par le refus de l’enfant ou bien doit-il se soumettre à la volonté du titulaire de l’autorité parentale ? Pour répondre à cette question, il nous apparaît important de situer le cadre de l’intervention judiciaire en protection de la jeunesse, de traiter du statut de l’enfant en tant que sujet de droit mais de considérer également au delà du désir exprimé dans la parole de l’enfant ou par ses comportements, les facteurs qui amènent le tribunal à déterminer où se situe le véritable intérêt de l’enfant puisque désir et intérêt ne sont pas toujours des notions compatibles. Enfin un bref tour d’horizon de certaines décisions rendues au cours des dernières années par les juges de la Chambre de la jeunesse sur le sujet.

Paule Gaumond est juge en chef adjointe de la Chambre de la jeunesse de la Cour du Québec depuis 2002. Elle a comme mandat de conseiller le juge en chef dans les matières relevant du droit de la jeunesse. Elle a été nommée juge à la Cour du Québec le 11 avril 1991 après avoir exercé le droit tant en pratique privée qu’au contentieux du centre jeunesse de Québec. Avant d’accéder à la magistrature, elle a représenté des enfants, des parents et divers établissements de santé et services sociaux et elle a été impliquée dans des comités du Barreau du Québec. Depuis son accession à la magistrature, elle a prononcé différentes conférences notamment pour AIFI en 2007 à Lyon, sur des sujets relatifs au droit de la jeunesse.

LA RUPTURE DU LIEN ADOLESCENT – PARENT : L’EXPERTISE MÉDICO-PSYCHOLOGIQUE COMME « EFFET THÉRAPEUTIQUE »

Martine GOFFIN

Résumé : La rupture du lien d’un adolescent avec l’un de ses parents, n’est pas sans effets sur sa structuration psychique. Refuser ou éviter la rencontre avec un parent permet souvent de refuser ou éviter qu’advenir comme agent de sa propre vie, son propre désir, ne peut se faire par l’économie (l’évitement ou le refus) d’un travail psychique qui intègre la perte, le manque, et fait place à l’altérité. Les nouvelles demandes d’expertise de « restauration » du lien offrent un cadre où tentent de s’articuler les positions de chacun, dans une possibilité de rencontre intersubjective, dans un autre champ que le relationnel. S’ensuivra, peut-être, une relance possible de l’élaboration psychique pour l’adolescent, là où le refus ou l’évitement l’avait figé.

Martine Goffin, diplômée en sciences psychologiques et pédagogiques en 1983, l’auteur travaille depuis 25 ans dans des Services de Santé Mentale en Belgique, avec des enfants, des adolescents et des adultes, en individuel, en famille, en couple et en groupe : consultations et suivis thérapeutiques, expertises, supervisions, interventions dans les écoles. Elle est psychanalyste, membre de l’Association Freudienne de Belgique et de l’Association Lacanienne Internationale, membre du Département Adolescents et Jeunes Adultes du Service de Santé Mentale de Chapelle-aux-Champs (Université Catholique de Louvain-Belgique) depuis 1996, et à ce titre, davantage centrée sur le devenir des adolescents, en lien avec l’évolution de notre société et de ses repères. Elle est co-responsable de ce Département depuis novembre 2008, formatrice, intervient régulièrement dans des conférences, colloques, séminaires.

L’ENFANT QUI REFUSE DE VOIR UN PARENT

Élise-Mercier GOUIN

Résumé : Cet article se veut une réflexion à partir des connaissances actuelles sur le développement des enfants et sur la problématique et la réalité des familles séparées. De nouveaux enjeux naissent, de nouveaux défis se posent aux intervenants des milieux judiciaires et psycho-sociaux dans l’appréciation et la compréhension de nos rôles auprès de ces enfants et de leurs parents. Un des grands défis actuels réside dans la compréhension et l’évaluation de la parole de l’enfant dans les conflits de garde et d’accès. Quelle prépondérance lui accorder pour être réellement à l’écoute des enfants tout en gardant sa responsabilité d’adulte, celle d’entendre la vérité de l’enfant sans toutefois réduire le vécu de toute une famille à sa seule perception. Comment intervenir auprès de ces familles pour les aider à dépasser les crises et à ne pas perdre en chemin un de leurs membres, en l’occurrence un des parents.

Élise-Mercier Gouin, psychologue et travaille depuis plus de 25 ans au Service d’expertise psychosociale et médiation familiale du Centre jeunesse de Montréal où elle est adjointe-clinique depuis 2005. Elle fait de la supervision et de la formation pour les services d’expertise de la province et a participé ou animé plusieurs ateliers (garde partagée, aliénation parentale, parole de l’enfant, etc.) tant avec les juges et les avocats qu’avec les intervenants sociaux. Elle anime les séminaires de coparentalité offerts aux parents séparés.

ENTRE LE DROIT ET LE DEVOIR D’AIMER – L’ENJEU IDENTITAIRE ET RELATIONNEL AU TEMPS DU DÉMARIAGE

Louise HANDFIELD-CHAMPAGNE

Résumé : L’enfant a droit à ses deux parents. Comment comprendre le désir des enfants qui ne veulent plus voir un de leurs parents ? Les mœurs et les valeurs sociales, la fragilité des alliances de couple, l’identité parentale, l’importance de la dimension affective dans les relations familiales sont des facteurs qui doivent être considérés ; Les diverses étapes du développement cognitif, moral, social de l’enfant, ainsi que son attachement et son détachement de ses parents doivent l’être tout autant. Un facteur à souligner est l’enjeu identitaire et relationnel de l’enfant qui se construit à travers celui de ses parents. Un critère d’évaluation du phénomène pourrait être l’impact de la rupture de lien sur la quête identitaire de l’enfant et de sa résilience.

Louise Handfield-Champagne, M.A., Psychologue et médiatrice accréditée. Détentrice d’une Maîtrise en psychologie de l’enfant et de l’adolescent obtenue en 1969 de l’University of Western Ontario, madame Louise Handfield-Champagne a aussi une scolarité de Doctorat en Psychologie Sociale et une scolarité de Doctorat en Andragogie de l’Université de Montréal. Elle est médiatrice familiale accréditée depuis 1999. Elle a fait de l’expertise psycho-légale en matière familiale pendant plus de 28 ans. Elle pratique en bureau privé au niveau de la psychothérapie, du coaching de divorce, du counseling parental, de la thérapie individuelle, de couple ou familiale et aussi en médiation familiale. Elle a poursuivi sa formation continue au Québec, mais aussi en France, en Sardaigne, aux États-Unis à travers des colloques et conférences. Au cours de sa carrière, madame Louise Handfield-Champagne a participé à plusieurs émissions de télévision. Elle a aussi donné des conférences et des ateliers de formation au Québec et en Martinique.

« C’EST LUI QUI NE VEUT PAS VOIR SA MÈRE »

Gérard POUSSIN

Résumé : À travers son expérience clinique l’auteur interroge les caractéristiques principales du concept d’aliénation parentale tel qu’il a été défini par Richard Gardner. Les questions portent sur l’implication réelle du parent dit « aliénant », sur la place de l’enfant dans le processus, sur celle du parent victime (ou encore selon les termes du « syndrome » du parent « aliéné »), sur les moyens employés pour mettre en œuvre le processus d’aliénation, sur les motivations du parent dit « aliénant », sur les conséquences psychologiques de cette aliénation chez l’enfant et enfin sur les moyens à mettre en œuvre pour combattre ce phénomène.

Gérard Poussin est Professeur émérite de l’université Pierre Mendès France. Il a été à l’origine de la création d’un des premiers espaces rencontre français, La Passerelle, à Grenoble (en 1988). Il a écrit plusieurs ouvrages dont « La fonction parentale » et « Les enfants du divorce » aux éditions Dunod ainsi que « Ces liens qui nous étouffent » aux éditions La Martinière et Press Pocket (livre de poche). Il est actuellement rédacteur associé de la revue internationale « Psychologie Française ».

 

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