Volume 4, numéro 1 – Printemps 2010

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TABLE DES MATIÈRES

TEXTES SCIENTIFIQUES

  • Soutenir la coparentalité dans les séparations hautement conflictuelles défi ou utopie ? Des solutions innovatrices basées sur la complémentarité des interventions psychojuridiquesFrancine CYR
  • Médiation familiale en Italie : état des lieuxCostanza MARZOTTO et Giancarlo TAMANZA
  • Le terme à l’obligation alimentaire et le divorce : on refait sa vie ou on la continue seulement ?Michel TÉTRAULT

TEXTES D’OPINION

  • La médiation conjugale : une application singulière de la médiation familialeMarianne SOUQUET
  • Que sont devenus les enfants du divorce une fois adultesHarry TIMMERMANS



SOUTENIR LA COPARENTALITÉ DANS LES SÉPARATIONS HAUTEMENT CONFLICTUELLES DÉFI OU UTOPIE ? DES SOLUTIONS INNOVATRICES BASÉES SUR LA COMPLÉMENTARITÉ DES INTERVENTIONS PSYCHOJURIDIQUES 

Francine CYR*


Résumé : Dans cet article l’auteur met de l’avant qu’il est dans le meilleur intérêt de l’enfant de pouvoir maintenir un lien significatif avec chacun de ses parents après la séparation. Toutefois, l’exercice d’une coparentalité efficace est difficile, voire impossible, dans les situations de rupture hautement conflictuelles. À défaut de pouvoir amener les parents à travailler de façon coopérative, il est essentiel de les aider à développer une compétence et une présence chaleureuse auprès de l’enfant. Ces parents auront besoin de guidance parentale et de soutien de leur parentalité pour parvenir à être ou à demeurer un parent adéquat en dépit des tensions et disputes qui persistent entre eux. Pour certains d’entre eux, la parentalité pourra s’exercer en parallèle, mais, selon l’auteur, celle-ci devra être obligatoirement très encadrée par un tiers dont le rôle et le mandat devront être définis clairement dans les ordonnances de la Cour. L’auteur constate aussi que les dispositifs éprouvés de soutien à la parentalité ne donnent pas de résultats satisfaisants et elle propose la mise en place de mesures juridicothérapeutiques comme une alternative prometteuse avec ces familles à hauts conflits à condition que celles- ci soient révisées dans le temps et qu’un suivi soit assuré par la Cour. Elle énonce enfin des conditions optimales pour que ces mesures d’interventions portent fruit.

 
* Francine Cyr, professeur-chercheur au département de psychologie à l’Université de Montréal, psychologue clinicienne elle exerce depuis plus de trente ans auprès de familles séparées et les assiste à toutes les étapes de la rupture et de l’après rupture. Dans ses recherches et sa pratique clinique, elle s’intéresse au phénomène d’aliénation parentale et aux divorces hautement conflictuels. Ses travaux sont axés sur l’évaluation et l’intervention auprès de ces familles à risque.
MÉDIATION FAMILIALE EN ITALIE : ÉTAT DES LIEUX
Costanza MARZOTTO* et Giancarlo TAMANZA**
Résumé : A partir des années 1980, le Centro di Ateneo Studi e Ricerche Sulla Famiglia s’est engagé dans la recherche sur les relations familiales en cas de rupture (séparation et divorce)1 dans une perspective interdisciplinaire et à ce titre a collaboré à la rédaction de nombreux articles parus dans deux Revues scientifiques – Studi interdisciplinari sulla famiglia et Quaderni del Centro Famiglia ;2 Depuis 1996, le Centro di Ateneo Studi e Ricerche Sulla Famiglia organise des parcours universitaires pour la formation des médiateurs familiaux et communautaires (niveau Master II). À l’intérieur d’un cadre théorique commun, la formation est conçue à l’intention de médiateurs spécialisés dans divers domaines, pour la re-génération des relations conflictuelles en famille ou dans une communauté de vie (Scabini, Rossi, 2004. Analysant la pratique de la médiation telle qu’elle s’enseigne et se pratique actuellement en Italie, les auteurs présentent l’approche théorique du modèle de médiation utilisé et sa définition, les variables du modèle relationnel symbolique s’inscrivant dans le modèle de médiation transformative, le cadre juridique et les résultats de la Recherche sur la mise en oeuvre de la loi, « Disposizioni in materia di separazione dei genitori e affidamento condiviso dei figli 54/2006 ». Ils présentent aussi les résultats d’une Recherche de la Société Italienne des médiateurs familiaux (SIMeF) et concluent en présentant les diverses associations de médiateurs oeuvrant en Italie et l’encadrement de la déontologie et de la formation.


* Costanza Marzotto, médiatrice familiale, est professeur à la faculté de Psychologie, Université Catholique, Milan, Italie. L’auteur est collaboratrice du Centro di Ateneo Studi e Ricerche Sulla Famiglia fondé en 1976, un lieu de concertation entre différentes disciplines et de recherche. Depuis 12 ans, le Centre organise avec la Haute École de Psychologie « A. Gemelli », des parcours longs de formation à la médiation familiale. Elle intervient également en tant que médiatrice auprès d’un Centre de psychologie pour le couple et la famille : un lieu de recherche et de stage pour les étudiants.

** Giancarlo Tamanza, professeur associé de Psychologie à l’Université Catholique de Brescia, Italie, aussi collaborateur du CASRF et membre de la SIMEF, il pratique en tant que médiateur et formateur.

 

LE TERME À L’OBLIGATION ALIMENTAIRE ET LE DIVORCE : ON REFAIT SA VIE OU ON LA CONTINUE SEULEMENT ?

Michel TÉTRAULT*

* Me Michel Tétrault, Admis au Barreau en 1983, il travaille au sein de l’étude Collard, Boucher,Tétrault (Aide juridique, Sherbrooke) en droit de la famille et des personnes. Il a collaboré pendant plus de dix ans à l’organisation des colloques sur les Développements récents en droit familial dans le cadre des activités du Comité consultatif sur la formation continue du Barreau du Québec dont il a été le vice-président. Il participe encore à l’organisation du colloque annuel portant sur la Responsabilité professionnelle, déontologie et droit disciplinaire organisée par le Service de formation continue du Barreau du Québec. Me Tétrault enseigne à l’École du Barreau en éthique, en déontologie et en droit de la famille. Il a enseigné à la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke en droit de la famille et des personnes pendant plus de quinze ans. Il est membre du comité de rédaction de la Revue canadienne de Droit familial. Auteur des ouvrages suivants : La garde partagée, paru en 2000, Droit de la famille, 4e éd., paru en 2010, La garde partagée : l’option ou la solution et Le litige en droit de la famille : l’éthique et la déontologie, parus en 2006 et de La rédaction des conventions paru en 2007. Il est un collaborateur régulier de la revue électronique Repères publiée sur Droit civil en ligne par les Éditions Yvon Blais. Certains de ses articles ont été publiés en France et en Belgique par les Éditions Labor et les Éditions Yvon Blais. Il a offert plusieurs conférences ayant pour thème le droit de la famille.En septembre 2007, il a été le récipiendaire du Mérite 2007 de l’Association des avocats et avocates de province. En vue d’alléger ce texte, on n’emploie généralement que le masculin pour désigner les hommes et les femmes. Les textes de loi, la jurisprudence et la doctrine sont à jour au 31 janvier 2010. Aucune reproduction ni diffusion sur Internet sans l’autorisation écrite de l’auteur.

 

LA MÉDIATION CONJUGALE : UNE APPLICATION SINGULIÈRE DE LA MÉDIATION FAMILIALE

Marianne SOUQUET*

Résumé : La médiation conjugale existe aux États-Unis d’Amérique depuis environ dix ans. Elle représente un des champs d’application récents de la médiation familiale. La médiation conjugale consiste en l’accompagnement de couples qui, contrairement à la médiation divorce/séparation, n’ont pas de projet de séparation. Cet article tente de montrer, à travers des exemples cliniques, comment, en utilisant la posture de médiateur, le dispositif, le processus et les outils de la médiation, le médiateur familial a les compétences pour mener ce type de médiation familiale. L’auteur distingue deux types de médiation conjugale, selon l’objectif de travail déterminé par les personnes :

– l’accompagnement à une prise de décision, ne concernant pas uniquement la séparation,

– la gestion du conflit et l’apprentissage à une communication constructive

Cet accompagnement se situe dans la prévention de conflits destructeurs et dans l’apprentissage à une gestion coopérative du conflit et à une communication constructive. Il se distingue de la thérapie familiale et du conseil conjugal.

* Marianne Souquet, Médiatrice familiale, DE, Formatrice. Orthophoniste à l’origine, a passé de nombreuses années aux États-Unis où elle a suivi une formation à la médiation familiale et à la médiation en milieu scolaire. De retour en France, elle a cofondé une association de médiation familiale, Résonances, dans le pays d’Aix-en-Provence. Actuellement, elle continue d’exercer la médiation familiale, de façon indépendante, dans cette même région. Elle est également formatrice en médiation, notamment en matière familiale. Elle a le Diplôme d’État de Médiateur Familial et le Certificat Européen de Médiation Familiale Internationale.Membre de l’APMF et déléguée suppléante de la Région PACA, de l’AIFI et personne phare pour la France, de EMNI (European Mediation Network Initiative), de ACR (Association for Conflict Resolution).Elle a écrit plusieurs articles sur la médiation familiale et a participé à l’écriture d’un ouvrage collectif : BONAFE-SCHMITT (J.P.), (J.) DAHAN, (J.) SALZER, (M.) SOUQUET, (J.P.) VOUCHE, La médiation, les médiations, Erès, 1999.

 

QUE SONT DEVENUS LES ENFANTS DU DIVORCE UNE FOIS ADULTES

Harry TIMMERMANS*

Beaucoup d’adultes d’aujourd’hui, dans la société québécoise, âgés entre 30 et 40 ans et actuellement en plein exercice de la vie familiale, ont connu le divorce de leurs parents dans les années 1970/1980. Est-ce que cette expérience difficile influence aujourd’hui leur contexte familial ? Ces adultes sont-ils portés à reproduire le divorce de leurs parents ? Comment ces adultes décrivent-ils leur expérience de famille éclatée et quels liens font-ils avec les contraintes de leur vie actuelle ? A-t-on tiré des leçons de l’expérience de ces précurseurs pour mieux comprendre les situations contemporaines de séparation ? Nous tenterons de voir dans quelle mesure le divorce des parents peut marquer ou influencer la vie des enfants une fois qu’ils sont devenus adultes. Suite à cette réflexion, nous tenterons d’identifier des facteurs de protection que nous pourrions retenir pour mettre à profit cette expérience des autres afin de venir en aide aux enfants qui vivent actuellement le divorce de leurs parents. Enfin, nous proposerons des outils qui, à l’usage, se sont avérés utiles pour mieux vivre cette crise existentielle qu’est le divorce des parents.

* Harry Timmermans, M. Ps., Psychologue. Depuis 1976, travaille à plein temps au Service d’expertise psychosociale du Centre Jeunesse de Montréal : production d’expertises en matière de garde d’enfant sur demande de la Cour supérieure du Québec à l’intérieur de la Loi sur le divorce. À partir de 1995, pratique de la médiation en matière familiale.

Cliquez-ici pour accéder au site web des éditions Yvon Blais à Montréal.

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